Une idée du Paradis
On dit souvent que l’Île Maurice est une destination idéale pour la lune de miel : les jeunes mariés y viennent en effet très nombreux, mais aussi des couples de tout âge, et des groupes d’amis. C’est en tout cas un endroit unique pour oublier son stress, ses affaires, ses problèmes. Les gens y sont doux, souriants, et les paysages vallonnés, tranquilles.
Dommage pour son image que l’emblème de l’île, le « dodo », ait disparu : c’était un gros oiseau dodu, un peu malhabile sur ses pattes, totalement inoffensif, et charmant, et il représentait parfaitement la douceur de vivre à la Mauricienne. Mais au 19ème siècle, les Mauriciens les ont tous mangés.
Incontestablement, la dominante de l’île Maurice, c’est cela : le sourire.
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Vrai, authentique, frais, chaleureux, accueillant. On pourra bien entendu vous donner des explications à ce phénomène, parler de l’incroyable métissage, de la tolérance, du besoin de rire, de la simplicité des relations. Évidemment, tout cela, pour nous, a un goût d’exotisme. Peut-être en tout cas, est-ce ce qui attire tant de vedettes, de la politique ou du spectacle, à Maurice.
Curieusement, que voir à Maurice ? Au programme des excursions proposées : une fabrique de maquettes de bateaux, un atelier réalisant des saris indiens multicolores, d’immenses champs de canne à sucre qui ondoient sous les alizés jusqu’à l’horizon, les ruines des moulins à sucre dans les champs où dorment encore des rochers d’un noir d’encre, un flamboyant vermillon au bord de la route, ou à l’entrée du Marché aux Epices, à Port-Louis, la capitale, l’étal de cet herboriste qui propose aux visiteurs, sur des pancartes à la craie, des remèdes à leurs imperfections, même les plus intimes.
Il y a aussi les mythes et légendes, et les religions, innombrables ici.
Par exemple, à Poudre d’Or (quel joli nom), sur la côte nord-est de l’île, on évoque le souvenir du naufrage du « Saint-Géran », en août 1744, sur lequel Bernardin de Saint-Pierre fit mourir Paul et Virginie, qui n’ont bien entendu existé que dans son imagination. Ils ont quand même une statue au bout de la rue principale du village. Quelques temples orientaux de toute beauté, parsèment aussi le décor (respecter les règles, surtout vestimentaires…).
Et puis les souvenirs de Mahé de la Bourdonnais, gouverneur français de l’Île-de-France, comme on l’appelait à l’époque, y compris le jardin de Pamplemousses, l’un des plus beaux parcs du monde, où l’on essaya, sur les conseils de son successeur, Pierre Poivre, le ver à soie, le manioc, le giroflier, la cannelle, la noix de muscade et d’autres encore. C’est là qu’on découvre, émerveillé, les énormes feuilles rondes de nénuphars Victoria, des lotus, plus de 80 variétés de palmiers, des acajous centenaires, etc. Et puis, au fil de la route, quelques villages au nom aussi inoubliable que leur décor, certains en bord de mer, d’autres à l’intérieur des terres : Flic en Flac, Curepipe, Trou aux Biches, Cap Malheureux, etc. Et même Chamarel avec ses terres de 7 couleurs, où les argiles de différentes teintes se mélangent quand il pleut, mais se séparent dès qu’elles sèchent : le site était autrefois un rendez-vous de sorciers, si bien que nul ne s’étonne de cet étonnant phénomène !
Et naturellement, quelques-unes des plus belles plages de l’île : Grand-Baie, Peyrebère, Le Morne, les Roches Noires, Belle Mare, l’île aux cerfs, etc. On y prend plaisir à se baigner, à dorer, à se rafraîchir à l’ombre des cocotiers et des filaos, et, parfois, à faire du snorkeling avec un tuba et des palmes, rien que pour admirer le décor sous-marin.
À moins que, tout près des superbes spots de Maurice, le démon de la plongée ne vous saisisse, au-delà de la barrière de corail, après les merveilleux lagons…
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