Poussières de paradis…
« Son corps est grand »
Ainsi pourrait se traduire son appellation précolombienne : l’île de la Dominique est l’une des îles les plus vierges de l’arc caribéen et trouve sa place entre la Guadeloupe au nord et la Martinique au sud, nos deux départements d’outre-mer. Son territoire est quasiment recouvert de forêt tropicale, ce qui donne à cette île un cachet hors du commun…
Comme Sainte-Lucie, la Dominique fait partie intégrante du Commonwealth. Indépendante depuis 1978, elle est sous l’autorité britannique depuis le traité de Paris en 1763. Le territoire est divisé en 10 paroisses portant chacune le non d’un saint. Saint-Georges est la paroisse dans laquelle se situe la capitale, Roseau. Avec 16 000 habitants, la capitale est la ville la plus peuplée de l’île, qui compte environ 76 000 habitants.
Au cours de son histoire, la Dominique a également, été le théâtre de guerres et de batailles mettant en jeu la possession de ce territoire. Les deux protagonistes principaux, Français et Anglais, restèrent ennemis et se disputèrent l’île pendant environ 200 ans.
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Le second voyage de Christophe Colomb vers les Amériques lui fit découvrir ce bout de terre le dimanche 3 novembre de l’année 1493 (Domingo en espagnol). Comme dans le reste des la Caraïbes, les Indiens Arawaks étaient les premiers habitants connus de l’île et, comme dans les îles voisines, les Arawaks furent farouchement chassés par les indiens Caraïbes, avant l’arrivée des terribles conquistadores.
Roseau, capitale de la Dominique, fut à mainte reprise, détruite lors des affrontements répétitifs entre Français et Anglais. La lutte dura jusqu’en 1748, jusqu’à ce que les deux pays se mettent d’accord pour abandonner l’île aux Indiens Caraïbes et la déclarer neutre. Mais quelques années plus tard, ils abandonnèrent cette idée pour reprendre la guerre, qui dura cette fois 7 ans et les amena au traité de Paris en 1763, qui garantissait la possession de l’île aux Anglais. Pour la petite histoire, les Français rompirent à deux reprises ce traité par la suite, et n’abandonnèrent définitivement l’idée de conquérir la Dominique qu’en 1814. La même année, ils cédèrent Sainte-Lucie…
Pour les Dominicains, la fin des années 90 a été difficile, plusieurs cyclones ayant alors frappé l’île, surtout en septembre, mois le plus propice, lorsque l’eau et l’air atteignent des records de température.
Le point culminant de l’île se nomme le Morne aux Diablotins (1447 m d’altitude). Des centaines de cours d’eau strient l’île, créant de nombreuses piscines naturelles, de multiples cascades. La forêt tropicale, pratiquement inexploitée, recouvre la quasi-totalité. De nombreuses espèces animales et végétales y ont donc trouvé refuge. L’écotourisme a des beaux jours devant lui dans ce petit coin de paradis, et la végétation, en particulier, est sévèrement protégée. La Dominique est à ce point un territoire vierge et authentique que c’est le seul pays des Antilles à compter parmi ses habitants de véritables descendants d’Indiens Caraïbes.
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